Agricultrice, éleveuse, cavalière professionnelle, responsable d’écurie, monitrice d’équitation… A 29 ans, Amanda a déjà de nombreuses cordes à son arc !
À la suite du départ en retraite de son père Jean-Paul, au 1er janvier 2022, Amanda a repris l’exploitation familiale, en place depuis 4 générations. Elle s’étend sur 80 hectares en un seul tenant, divisés en 90 % de prairie permanente bio et 5 hectares en céréales conventionnelles. Mais ce qui passionne le plus cette jeune agricultrice, ce sont les animaux : « j’aime autant les vaches que les chevaux » nous confie-t-elle. Elle s’occupe au quotidien d’un troupeau de 80 bovins de race limousine en bio, ainsi que de 17 chevaux en pensionnat dans son écurie.
L’élevage de vaches bio, une habitude
Amanda nous explique que la différence entre un élevage conventionnel et un bio, c’est la nourriture donnée aux animaux : « sur notre exploitation, l’hiver les vaches sont uniquement nourries à l’enrubanné et au foin en illimité. Et tout l’été, elles sont au parc en prairie permanente ». Son exploitation étant certifiée Ecocert depuis de nombreuses années, Amanda souhaite continuer à travailler de cette façon. Elle ajoute : « On a toujours fait comme ça, ça nous convient très bien. Les veaux sont en bonne santé, les mères ont beaucoup de lait donc pourquoi changer ? »
Malgré ses efforts, certains de ses animaux ne sont pas valorisés en bio : « Les génisses et broutards partent en conventionnel car je ne trouve pas d’engraisseur bio, et certaines vaches de réforme également… ». La certification a été obtenue sur l’exploitation il y a 15-20 ans environ, mais Amanda nous raconte que déjà qu’à cette période, ils n’avaient rien changé à leur façon de faire : « On fait du bio parce qu’on en a toujours fait, officiellement la reconversion a eu lieu mais mon père travaillait déjà comme ça depuis des années. On le fait par habitude et nos vaches n’ont jamais manqué de rien. »
Une affection particulière aux chevaux
« Depuis que je suis née je monte à cheval », nous confie Amanda. Les chevaux ont toujours été une passion pour elle et ses parents : « petit à petit on a monté des installations pour nous, pour le loisir comme un manège, une carrière, quelques boxes… Et de fil en aiguille on nous a demandé si on prenait des animaux en pension donc ça a commencé avec un, puis deux, puis trois, ensuite on a dû agrandir les bâtiments et nous voici maintenant ! »
Aujourd’hui, Amanda possède 5 chevaux et en accueille 12 en pension. Cavalière professionnelle, elle participe à des compétitions internationales. Il y a quelques années, elle s’est également tournée vers le monitorat. Après un an de formation à Paris, elle a reçu son diplôme lui permettant d’enseigner l’équitation, et le saut d’obstacle notamment, à ses élèves. « Depuis que je suis enfant, on a des chevaux, des poneys, c’est une vraie passion, j’adore ces animaux. »
Ne pas changer ce qui fonctionne !
A la reprise de l’exploitation, Amanda n’a presque rien souhaité changer, si ce n’est investir dans de nouvelles machines : « J’ai surtout investi pour être plus indépendante. J’ai acheté une nouvelle faucheuse, une presse, un plateau… Du matériel pour être plus autonome ». Pour le reste, elle dit ne pas vouloir changer ce qui fonctionne !
A part pour la récolte, qu’elle sous-traite car peu d’hectares, Amanda a souhaité reprendre l’entièreté des activités. Son père l’aide encore sur l’exploitation et sa mère s’occupe des chevaux retraités de l’écurie. Elle ajoute : « mon compagnon est aussi un réel soutien. Il est lui aussi passionné par le milieu équestre et le week-end, il m’aide sur la ferme. »
Quelque chose qui ne change pas, c’est l’adhésion de l’exploitation à LORCA. Elle explique que ça a toujours été comme ça et qu’elle est satisfaite du service : « quand mon père se posait des questions, qu’il avait des doutes, il faisait appel à son technicien qui trouvait des solutions à chaque problème ! Niveau élevage, il y a un vrai suivi également. »
Agricultrice, par choix et par passion
Être aux commandes d’un telle exploitation, à 29 ans, quand on est une femme, c’est un sacré challenge : « Je suis une femme et pourtant je n’ai peur de rien, je roule les engins, je conduis mon troupeau de vaches allaitantes, je m’occupe des chevaux. A côté de ça, je gère l’administratif, le matériel, les stocks… Il y a beaucoup de choses c’est vrai, mais je le fais depuis longtemps donc je trouve cela normal et je n’y vois aucun problème, au contraire ». Elle nous confie même impressionner et épater ses amis proches : « en tant que femme, je ne me suis jamais sentie rabaissée ou dénigrée, au contraire, les hommes m’ont toujours très bien accueilli et écouté, je n’ai jamais ressenti de différence homme/femme. »
Ce métier l’a toujours attiré, par passion. Elle raconte : « mes parents ne m’ont jamais obligé à reprendre la ferme, ils m’ont soutenu dans ma carrière. J’ai un peu travaillé dans le commerce mais c’est vrai que quand on l’habitude de travailler et d’investir pour soi c’est tellement plus plaisant. Alors certes, on n’a pas d’horaires, on n’a pas de congés payés, quand on travaille avec des animaux il faut être présent tout le temps mais ça me plait tellement. Je suis fière d’avoir ce que j’ai et de m’en occuper tous les jours comme il se doit ! »