« En agriculture, les années ne se ressemblent pas »
À la suite du départ à la retraite de son père, Florian a repris l’exploitation familiale il y a tout juste un an.
S’installer sur l’exploitation a toujours été un projet de carrière pour ce jeune agriculteur, avant tout par passion et également par maintien du patrimoine familial : « c’est important de pouvoir transmettre l’exploitation de génération en génération et de la faire perdurer dans un environnement qui nous correspond ».
Pour être agriculteur, il faut être passionné !
Récemment installé, Florian n’en est tout de même pas à ses débuts dans l’agriculture ! Il nous raconte : « J’ai fait toutes mes études dans le domaine agricole, du bac aux études supérieures, j’ai toujours voulu travailler là-dedans. J’ai une famille d’agriculteurs, j’ai toujours baigné dans ce milieu. Depuis tout petit, j’aidais mon père sur la ferme ! »
Florian nous dit que pour être agriculteur, il faut être passionné. « C’est un métier très exigeant, tant au niveau de la charge de travail que des cahiers des charges, toujours plus contraignants. On a un métier qui est dépendant d’un facteur que personne ne maitrise : la météo. Financièrement, les marchés des céréales et des approvisionnements ne permettent pas d’avoir une vision sur le long terme, encore plus dans le contexte actuel. On achète et on vend sans connaitre les prix ». En partant du constat simple qu’il faudra toujours nourrir la planète, Florian ajoute que le métier est d’autant plus intéressant : « Connaitre le sol, le cycle de production des végétaux, essayer de faire au mieux pour avoir la production la plus propre possible. A partir du moment où on travaille avec le vivant, ça reste un métier passionnant ». Une année ne ressemble pas à une autre, il faut s’adapter sans arrêt et c’est ce qu’il lui plait !
Arrêter l’élevage et passer au bio !
En reprenant l’exploitation, Florian a souhaité l’adapter à son mode de vie et à ses envies. D’abord, il a arrêté l’activité élevage de la ferme : « Mon père avait un troupeau de vaches allaitantes de race Charolaise que je n’ai pas souhaité reprendre ». Céréalier dans l’âme, il se dit également beaucoup plus intéressé par la production végétale qu’animale.
Pour cette année, il a semé du blé, de l’orge de printemps, des pois de printemps et du tournesol. Il nous explique ensuite : « Je suis en phase de conversion bio sur l’ensemble de l’exploitation depuis 2022. Je vais diversifier mon assolement en y semant en plus des féveroles de printemps. Je souhaite tester le soja également. Des légumineuses fourragères viendront diversifier mon assolement ». Après 3 ans de conversion, l’ensemble de ses récoltes sera donc certifié bio en 2025. Lorsqu’on lui demande pourquoi il a fait ce choix, il nous répond : « Auparavant, il fallait produire plus. Maintenant, c’est produire mieux ! C’est à nous, agriculteurs, de nous tourner vers de l’agriculture plus raisonnée et plus respectueuse de l’environnement ». Autre raison de s’être converti : développer l’autonomie de l’exploitation. « La production biologique est moins dépendante en intrants, avec l’arrêt des engrais de synthèse et des produits phytosanitaires. La gestion des charges d’approvisionnements s’en verra facilitée. »
« Je crois foncièrement au système coopératif »
« J’ai adhéré à LORCA pour deux raisons. La première, c’est historique. L’exploitation a toujours été 100 % LORCA, que ce soit sur les approvisionnements ou sur les ventes des productions végétales et animales. La deuxième, c’est parce que je crois foncièrement au système coopératif dans le monde agricole ». Il explique que le partenariat avec la coopérative est un gage de sécurité pour l’exploitant. Il ajoute : « Le jour où l’on rencontre des difficultés d’approvisionnement ou de commercialisation, la coop ne nous laissera pas tomber ! »