Les 3 frères, Charles-Edouard (28 ans), Louis-Marie (30 ans) et François-Xavier (32 ans) viennent de s’installer sur l’exploitation familiale située à Fermont, suite au départ en retraite de leurs parents. Louis-Marie nous explique : « c’est presque une continuité, nous les avons toujours aidés à la ferme et aujourd’hui ils sont encore présents avec nous. Sur le papier, c’est officiel depuis le 1er janvier 2022 mais dans les faits, ce n’est pas si brutal, ça fait quelques années que nous sommes en période de transition ! On a toujours été très investis au niveau des cultures, un peu moins pour les animaux même si on a trait les vaches très régulièrement quand on était jeune, ce n’est pas l’activité qui nous attire le plus. »

 

Ferme à dominante laitière initialement, les frères souhaitent dorénavant se concentrer sur la production végétale et ont arrêté complètement l’activité lait. Le troupeau en place est engraissé pour l’instant et leur objectif à terme est de passer à un élevage de vaches allaitantes, afin de valoriser les prairies permanentes de 15 hectares. Les 115 hectares restants sont semés en luzerne, maïs, tournesol, blé et orge.

 

De gauche à droite : Louis-Marie, Charles-Edouard, François-Xavier

 

Une organisation fidèle à leur mode de vie

Double-actifs, ils ont tous les trois une carrière professionnelle à côté de l’exploitation. Louis-Marie nous raconte : « quand nous avons eu l’âge de décider quoi faire de nos vies, nos parents étaient jeunes donc assez loin de la retraite. Même si reprendre la ferme a toujours été un objectif pour nous trois, il a fallu nous tourner vers une autre profession en attendant. Aujourd’hui, nous sommes épanouis dans nos carrières, on ne voulait pas tout arrêter donc on souhaite continuer à faire les deux, comme on l’a toujours fait en réalité ! »

 

Pour les trois frères, il a fallu trouver sa place au sein de l’organisation, qui se veut fidèle à leur façon de vivre. Pour François-Xavier : « on a tous un pied dedans et on est content de l’avoir. Même si nous gérons tout à 3, on a chacun trouvé notre rôle, ça s’est fait tout seul ».

 

Charles-Edouard, c’est la moisson ! Professeur agrégé de Physique en classes préparatoires aux grandes écoles en banlieue parisienne, il explique : « je n’habite pas dans la région mais j’ai l’avantage des vacances scolaires, ce qui me permet d’être présent à temps plein pour la moisson ». C’est à cette période très condensée de l’année pour les agriculteurs que Charles-Edouard peut entièrement se consacrer à son activité céréalière ! Louis-Marie, lui, est transporteur routier à son compte depuis 3 ans, il nous raconte : « je transporte majoritairement des containers maritimes, mais je roule aussi pour LORCA pendant la moisson, ça me plait beaucoup ». C’est le seul de la fratrie à habiter dans le village de Fermont, c’est donc tout naturellement qu’il s’occupe des animaux sur l’exploitation. François-Xavier est chargé d’affaires entreprises en banque, notamment dans le domaine de l’agroalimentaire. Il ajoute : « comme on peut le constater dans nos métiers, on n’oublie pas nos racines agricoles ! Il y a des liens qui restent ». L’une de ses principales missions au sein de la SCEA : l’administration et la comptabilité. A distance, il peut piloter l’ensemble des documents administratifs et techniques, réaliser les déclarations, gérer le juridique, etc. Il ajoute : « le travail du sol, c’est quelque chose qui m’attire également, je sème, je m’occupe de l’épandage du fumier par exemple ».

 

Niveau organisation et motivation, tout a l’air de fonctionner. Louis-Marie explique : « Entre les congés de chacun, les week-ends et les fins de journées, on arrivera à s’en sortir ! On a l’avantage d’être 3, seul ce ne serait pas faisable », Charles-Edouard ajoute : « en arrêtant l’activité laitière, on réduit aussi la charge de travail, c’est pour cela que nous avons fait ce choix. En ce qui concerne les céréales nous nous en occupions déjà depuis des années, c’est dans la continuité. »

 

Un projet commun et familial

« C’est avant tout une passion pour nous, ça nous fait du bien d’aller dans nos champs, d’aller voir nos bêtes, ça nous libère l’esprit » explique François-Xavier. Ce projet commun est également un moyen pour eux de se réunir, d’avoir un objectif collectif en famille. Il ajoute : « notre père est toujours très présent sur l’exploitation… Notre mère donne un coup de main aussi. »

En s’installant, ils souhaitent également conserver le patrimoine familial. Habitués depuis l’enfance à vivre à la ferme, ils s’accordent sur le fait qu’arrêter cette activité était inenvisageable.

 

Une coopérative tournée vers l’adhérent

« Maintenant, l’exploitation est 100 % LORCA, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent ». Proche de la coopérative de par son métier de transporteur, Louis-Marie explique : « Nous avons intégré LORCA en 2017, c’est récent, et nous avons de très bonnes relations avec les chefs de silos et les techniciens, je remercie d’ailleurs notre technicien relation culture, ainsi que les chefs de silos pour leur professionnalisme et leur accompagnement. »

 

François-Xavier ajoute : « je connais la politique de LORCA, que je trouve sérieuse et vraiment tournée vers l’adhérent, c’est ce qui nous a convaincu également. Il y a une réelle proximité. Nous sommes contents et satisfaits et nous espérons que ça va durer ! »